vendredi 22 octobre 2010

Cyber...quoi ?

C'est en lisant le dernier billet en date sur le blog de JGP (Alliance Géostratégique), billet intitulé "Cyberguerre : il faut définir les règles d'engagement" que je fais le lien avec l'un des billets dont j'ai commencé le brouillon et que j'espère bientôt finir. A vrai dire, je suis un peu agacé par un certain sensationnalisme journalistique actuel (je parle là des média mainstream, pas des modestes artisans dont je pense faire partie, ni d'ailleurs aucunement du billet de JGP).

L'état de ma réflexion présente porte sur l'emploi du terme "cyberguerre". Au terme cyber, souvent (mal) utilisé à toutes les sauces, est accolé le terme guerre. J'y vois une certaine gourmandise des média, toujours aptes à parler de faucons lorsqu'il s'agit de perdreaux. Mais je m'égare ! En réalité, je pense que son emploi actuel est abusif puisque nous ne sommes pas techniquement en guerre mais bien dans une sorte de guérilla (si l'on porte la réflexion au niveau terroriste) ou d'attaques illégales qu'elles soient le fait d'individus doués et isolés (rares), de groupes mafieux (souvent) ou...d'États (?).

Je regrette par avance de rafraichir l'atmosphère hype et branchouille du sensationnalisme à tout prix  mais je pense que nous sommes davantage entrés dans une période de cyber-insécurité et que nous ne parlerons de cyberguerre le jour où un conflit armé, entre  États, vecteur d'opérations militaires de moyenne ou de haute intensité verra l'utilisation de moyens informationnels (informatiques) offensifs afin de dégrader, paralyser voire détruire des éléments servant soit  à la conduite (moyens C4isr) soit à l'utilisation de systèmes d'armes (réseaux centrés, évidemment).

Edit
En revanche, rien n'interdit de considérer des moyens cyber-offensifs  utilisés en préparation ou en complément d'une offensive militaire plus "traditionnelle". Un bel exemple fût le cas de l'opération Orchard, conduite par des forces israéliennes en plein territoire syrien en 2007.

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